Je me lance dans le zéro déchet !
Développement personnel, deux mots très à la mode, n’est-ce pas ? Ne vous y méprenez pas, c’est une partie très importante de ma vie. Et de ce que je souhaite transmettre. Car on peut tous s’améliorer, en prenant un problème à la fois. Mais, récemment, j’ai un peu revu ma propre définition du développement personnel. Pour moi, ce n’est pas seulement s’améliorer dans la façon dont on se voit soi-même, dont on interagit avec les autres ou encore augmenter sa productivité. Non, en 2022, le développement personnel doit aussi être en lien avec la planète Terre.
Alors je me suis demandée quelle action nous pouvions toutes prendre pour protéger notre environnement. Et la réponse était claire : réduire nos déchets. Car il y a réellement urgence.
354 kg d’ordures ménagères. C’est ce que produit un français chaque année. Seuls 34% de ces déchets peuvent avoir une seconde vie grâce au recyclage (20%) et à la gestion biologique (14%, compostage et méthanisation des déchets organiques). Le reste termine à l’incinérateur ou dans des décharges, ce qui n’est pas sans conséquences pour l’environnement. Et l’actualité de ces derniers mois a montré que même les déchets destinés à être recyclés ne le sont pas toujours. Pire, ils sont envoyés à l’autre bout du monde à bord de bateaux extrêmement polluants. Alors même que quelques habitudes simples permettent de réduire considérablement le poids de nos déchets.
Zéro déchet : comment est-ce possible ?
Aujourd’hui, on parle plus de zéro déchet que de réduction des déchets. Alors vous devez vous demander : comment peut-on ne produire aucun déchet ? La réponse est simple : c’est presque impossible. Même les familles qui se sont lancées à fond dans la démarche il y a plusieurs années produisent encore l’équivalent d’un pot de confiture de déchets… par an ! Certes, ce n’est pas zéro déchet, mais l’écart reste énorme avec ce que nous produisons tous.
Comment font ceux et celles qui ne produisent presque pas de déchets ? Ils suivent les cinq règles du zéro déchet, à constamment garder à l’esprit. Cela demande un peu d’entraînement mais, vous verrez, ces nouvelles bonnes habitudes font vite partie du quotidien.
- Refuser : c’est dire « non » à tout ce que l’on nous propose et qui finira en déchet. Par exemple les publicités dans la boîte aux lettres, qui peuvent être évitées par un simple autocollant Stop Pub. Ou encore refuser la paille dans sa boisson au bar ou au restaurant, refuser les flyers et les goodies gratuits des démarcheurs, etc.
- Réduire : c’est éviter tous les items à la durée de vie limitée, comme les sacs plastiques. Les sacs de courses en coton bio et tote bags remplacent les traditionnels sacs de courses en plastique, la paille en inox remplace la paille en plastique, la tasse remplace les gobelets plastiques à la machine à café du bureau, la cup remplace les serviettes hygiéniques et tampons, etc.
- Réutiliser : dès que possible, donner une seconde vie aux objets du quotidien. Par exemple en s’habillant en friperie ou en échangeant des vêtements avec ses amies, en réutilisant les cartons de nos commandes pour un prochain envoi, en emballant les cadeaux dans du papier journal ou du tissu, etc.
- Recycler : ce n’est pas seulement faire le tri à la maison, mais aussi recycler soi-même. Par exemple utiliser les bocaux en verre pour stocker des aliments achetés en vrac.
- Composter : les ordures ménagères sont en grande partie issues de l’alimentation et peuvent être compostées à la maison. Quand on a un jardin, c’est très pratique à mettre en place. Mais quand on vit en appartement, c’est possible aussi. Avec un lombricomposteur ou en demandant l’installation d’un composteur commun dans la cour.
En appliquant ces cinq règles, on peut déjà réduire considérablement le poids de ses déchets à la maison mais aussi au travail !
Le zéro déchet, une histoire de transition
Réduire ses déchets, c’est avant tout opérer une transition. De mauvaises habitudes vers de bonnes habitudes. On va remplacer certains items par d’autres et modifier nos habitudes de consommation.
Prenons un exemple simple : se démaquiller. Aujourd’hui, vous utilisez certainement des cotons jetables et un démaquillant vendu dans un flacon en plastique. Et vous n’êtes pas à blâmer car c’est comme cela que nous avons été éduquées. Mais on peut faire autrement. En réduisant ses déchets et en prenant soin de sa peau. Le coton jetable sera remplacé par des cotons ou des lingettes lavables, à faire soi-même ou à acheter. Et le démaquillant peut être remplacé par toute une variété d’huiles. Ma préférence va à l’huile de jojoba, si possible vendue dans un flacon en verre car facilement réutilisable ou recyclable.
Dans la salle de bain, on peut aussi remplacer les cotons-tige en plastique par un oriculi en bois, lavable à l’eau et qui durera au moins 5 ans. Se laver au savon naturel et non au gel douche. Fabriquer ou acheter du shampoing et du dentifrice solides. Utiliser des serviettes lavables ou une culotte menstruelle.
Pour aller plus loin, on peut aussi fabriquer ses cosmétiques soi-même : crème pour le visage, pour le corps, baume à lèvres, etc. De même pour le maquillage et le parfum !
Pour les courses, les sacs en coton sont à privilégier mais aussi les sacs à vrac, qui peuvent être fabriqués maison avec des chutes de tissu. On y mettra les légumes et fruits mais aussi tous les aliments achetés au rayon vrac (pâtes, riz, légumineuses, noix, graines, etc.). Cela nous apprend à cuisiner à partir d’aliments bruts et sains. Pour emporter sa nourriture au travail ? Des boîtes alimentaires en verre qui durent des années. Et une gourde pour l’eau et/ou un thermos pour les boissons chaudes.
En changeant toutes ces habitudes petit à petit, vous verrez déjà vos déchets diminuer grandement. Et il y a de fortes chances pour que cela vous motive à continuer.
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En inox, vous pouvez l’utiliser sans créer des déchets supplémentaires.
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Quelques astuces pour réussir sa démarche Zéro déchet
Se lancer dans le zéro déchet peut faire peur. C’est tout notre mode de vie qui s’en retrouve chamboulé. Mais il faut se rappeler que c’est pour le mieux sur tous les plans. Réduire ses déchets mène à des économies financières quand on choisit de ne plus ou peu acheter de vêtements neufs, d’acheter l’électronique d’occasion et de se faire prêter les appareils que l’on utilise que rarement. Dans la cuisine, acheter en vrac et bio peut coûter moins cher si on mange moins dehors ou que l’on se fait moins livrer par exemple. Pour la santé, c’est forcément bénéfique.
Côté mental, on a vite la fierté de faire moins de gâchis, de faire sa part de colibri pour la planète et d’être en accord avec ses valeurs.
Mais pour ne pas s’y perdre, il est important d’y aller petit à petit. Inutile de chambouler toutes ses habitudes d’un coup. Vous pouvez par exemple commencer par les courses et la cuisine, puis passer à la salle de bain puis à la consommation en général. Chaque réussite vous poussera à aller plus loin.
Et si j’allais plus loin ?
Justement, si vous voulez aller plus loin, voici quelques idées :
- Mettre en place un composteur chez soi
- Regarder l’occasion avant d’acheter du neuf pour tous les produits (électronique, ameublement, décoration, etc.)
- Utiliser des mouchoirs lavables au lieu des mouchoirs en papier
- Avoir des couverts en métal dans son sac pour ne pas utiliser ceux en plastique, ainsi qu’une serviette en tissu
- Emmener des boîtes alimentaires en verre chez le boucher et le fromager
Pour réussir sa démarche zéro déchet, il faut faire preuve d’indulgence envers soi-même. Si vous vous faites livrer de temps en temps, inutile de culpabiliser.
Si vous ne vous sentez pas de fabriquer certains produits vous-même, inutile de vous blâmer. Faites ce que vous pouvez, à votre rythme. Je suis certaine que ce sera déjà beaucoup.