Se faire plaisir sans culpabiliser : un apprentissage

« Culpabilité », quel drôle de mot qui nous empoisonne la vie ! J’ai remarqué récemment que c’est ce qui gâchait le plus souvent le plaisir, dans ma vie et dans celle des personnes qui m’entourent. Pour chaque petit plaisir que l’on s’accorde, une petite voix vient nous dire que ce n’était pas la meilleure chose à faire. Prendre une pâtisserie en dessert. Partir un peu plus tôt du boulot parce qu’on est malade. Ne pas avoir aidé quelqu’un qui nous a sollicité. Ces trois décisions peuvent parfois se justifier.  

On devrait pouvoir savourer ces petits plaisirs, ces décisions éclairées sans aucune culpabilité. Mais j’ai remarqué par cette expérience qu’il s’agit d’un véritable apprentissage dont je souhaite aujourd’hui vous donner les clés !

Plaisir et nourriture : une mise au point s’impose

Un autre constat que j’ai fait au cours de mes expériences, en interrogeant mes proches, hommes et femmes, est que la culpabilité des femmes est très souvent dirigée vers la nourriture. Je ne dis pas que cela n’arrive jamais aux hommes. Mais je pense qu’on peut toutes s’accorder sur le fait que les femmes subissent beaucoup plus de pression vis-à-vis de leur alimentation. Pas forcément une pression formulée explicitement, par des remarques agressives par exemple. Mais une pression sociétale, culturelle, qui nous conditionne pour faire attention à ce que l’on mange. Et donc culpabiliser quand on sort de ce cadre. Quand « on se fait plaisir ».

Alors je me suis demandée comment déconstruire ce rapport douloureux entre plaisir et nourriture. La premiére étape est d’être honnête avec soi-même.

À-t-on vraiment besoin de faire attention tout le temps ? Est-ce si grave de se resservir, de manger un croissant au petit-déjeuner le dimanche matin, de prendre le goûter avec ses enfants ? En comparaison, se gâcher le plaisir que ces moments peuvent nous donner n’est-il pas plus grave que de faire ces écarts à notre alimentation ?

Finalement, il faut surtout être raisonnable. Se demander si l’on se ressert parce que l’on a encore faim ou parce que la nourriture nous apporte un réconfort dans une journée difficile. Prendre un croissant au petit-déjeuner le week-end, mais pas en semaine. Prendre le goûter avec ses enfants mais faire en sorte que celui-ci soit équilibré, autant pour eux que pour nous.
Sans oublier de leur faire plaisir et de se faire plaisir de temps en temps avec des goûters qui sortent de l’ordinaire.

En matière d’alimentation, il faut apprendre à retrouver le plaisir. Celui du goût et des saveurs. Mais aussi celui de la cuisine. Ou encore celui de partager un bon repas en famille ou entre ami(e)s. Pourquoi la culpabilité aurait-elle la moindre place là-dedans ? Ne méritez-vous pas de profiter de ces plaisirs simples de la vie ?

Déculpabiliser le "non"

Évidemment, il n’y a pas que l’alimentation pour laquelle le rapport plaisir/culpabilité est très présent. Si on regarde de plus près, et toujours avec honnêteté, on le retrouve dans bien des domaines de la vie. Et c’est souvent quand on dit « non ». Que ce soit au travail, à nos enfants, à notre partenaire, à notre famille, à nos amis. La décision de dire « non » s’accompagne bien souvent de son lot de culpabilité.

Vous n’allez pas aider votre amie à déménager car vous avez mal au dos. Pourquoi culpabiliser ? C’était la meilleure décision à prendre pour vous, pour votre santé. Mais aussi pour votre amitié : y aller quand même et souffrir ensuite vous aurait certainement amenée à en vouloir à votre amie. Alors au lieu de culpabiliser, félicitez-vous d’avoir pris une décision éclairée dans une situation difficile. C’est seulement comme ça que vous pourrez savourer le plaisir que cette décision vous apporte.
Au lieu de participer à ce déménagement, prenez soin de vous et de votre dos. Prenez rendez-vous chez le kiné, étirez-vous, faites du yoga. Ce qui vous fera du bien dans la situation donnée. Car ce plaisir-là, vous l’avez mérité. La première étape est de le croire.

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La culpabilité, à quoi bon ?

À l’origine, la culpabilité est un mécanisme très intéressant. C’est notre voix intérieure qui nous invite à rester sur le droit chemin. Celui de nos valeurs et de nos croyances. Et la culpabilité intervient bien souvent avant que la décision « culpabilisante » soit prise. On voudrait bien se faire porter pâle au boulot pour rester une journée en pyjama à la maison. Mais la voix intérieure de la culpabilité nous rappelle que notre valeur d’honnêteté s’en trouverait bafouée.

Alors, à la place, on s’interroge : pourquoi ai-je besoin de cette journée off ? Est-ce que je peux me sentir mieux en m’organisant un week-end détente à la maison ou ai-je vraiment besoin de vacances ? Là, la culpabilité a démontré tout l’intérêt de son mécanisme. Et on peut lui dire merci. 

Le problème, c’est quand la culpabilité n’est pas dictée par nos valeurs et croyances.
Mais plutôt par celles de la société ou de notre entourage. C’est là que ça coince. C’est là qu’on se retrouve à culpabiliser d’avoir mangé un dessert deux jours de suite ou d’avoir traîné un peu trop longtemps sur les réseaux sociaux au travail. Une alimentation parfaite pour la femme et une productivité à toute épreuve au travail font-elles vraiment partie de vos valeurs ? J’en doute. Alors savourez votre plaisir et chassez cette culpabilité qui ne fait que gâcher vos décisions.

Trouver l’équilibre dans le plaisir

Il ne faut donc pas chercher à se débarrasser complètement de la culpabilité. C’est un guide utile pour éclairer la plupart de nos décisions. Mais, quand cette petite voix intérieure apparaît, demandez-vous si elle se base sur vos valeurs ou sur autre chose. C’est ainsi que vous saurez s’il faut l’écouter ou la faire taire. Et c’est ainsi que vous pourrez trouver de l’équilibre dans le plaisir. C’est-à-dire savourer celui que vous vous offrez par une décision éclairée. 

Savoir se faire plaisir sans culpabiliser

Je suis persuadée que nous pouvons passer au-dessus de cette fameuse culpabilité en prenant du recule avant même qu’elle puisse nous ronger. Reprenons l’exemple du déménagement, si vous avez peur que votre amie vous en veuille, alors promettez-lui un moment ou vous aménagerez ensemble son nouvel appartement. Je suis persuadée que la perspective d’une journée entre copine vous déculpabilisera bien plus vite !

Une envie de religieuse au chocolat, mais vous culpabilisez ? Transformez cette culpabilité en moment pour vous. Programmez votre visite à la boulangerie, allez-y à pied, c’est le moment d’en profiter pour vous balader, préparez-vous un bon film à regarder avec un plaid bien chaud.
En attendant, essayer juste de manger plus équilibré cette semaine et puis on ne le répètera jamais assez, savoir se faire plaisir ne fait pas de mal !
Ne culpabilisez plus, ça n’en vaut pas la peine.

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